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EXPLOITATION MINIERE AU GUATEMALA

kennechhiba

Le Guatemala est un pays pauvre d’Amérique latine où vivent des communautés indigènes dont l’alimentation repose sur une agriculture de subsistance. Depuis plusieurs années, la société canadienne d’extraction minière Goldcorp détient et exploite la mine Marlin, la plus grande mine d’or du Guatemala. Cependant, cette exploitation a provoqué la formation d’un lac d’effluents industriels toxiques tels que le cuivre, le mercure, le plomb, et le cyanure. Les processus d’extraction utilisant ce dernier ont notamment été interdits dans beaucoup de pays, mais sont toujours autorisés au Guatemala. Les habitants affirment que l’exploitation minière a contaminé la nappe phréatique, causant ainsi des maladies et la dégradation des écosystèmes locaux. On constate par ailleurs des lésions et plaies sur le corps des enfants, bien que la société Goldcorp démente sa responsabilité.

Néanmoins, l’image donnée par la société, vantant son engagement pour le bien être et le développement des populations locales, contraste fortement avec l’évaluation de l’index Jantzi, indicateur social canadien pour l’investissement éthique. Et à ce titre en 2008, la société Goldcorp a été enlevée de sa liste d’entreprises socialement et écologiquement responsables.

La société Goldcorp n’hésite pas à faire de la publicité afin d’acquérir l’adhésion des populations au projet d’extraction minière, en mettant en avant le développement et les améliorations de qualités de vie des mineurs. Sur l’affiche ci-contre, on y voit notamment un slogan qui peut être traduit par « développement = emploi = qualité de vie meilleure »

Ainsi, le gouvernement guatémaltèque est divisé face aux agissements de l’entreprise car cette exploitation est une source importante de revenu pour ce pays pauvre. Néanmoins, les profits réalisés par Goldcorp sont nettement supérieurs aux taxes reversées au pays.

De plus, les guatémaltèques et populations Maya, qui pourtant vivent en harmonie avec la nature et les éléments, n’ont pas été consultés par la société ou le gouvernement à propos du projet d’extraction minière. Les communautés indigènes s’y sont d’ailleurs opposées par la suite, notamment à travers un mouvement d’organisation éco-socio-politique de peuples tribaux. Cependant, elles se sont retrouvées confrontées à des menaces, de la corruption… Une militante contre l’exploitation de la mine, Yolanda Oqueli, a été victime de menaces de mort, de harcèlement, et s’est même fait agresser et tirer dessus à multiples reprises. Elle n’est pas la seule victime des exploitations minières au Guatemala : la violence s’exerce également contre les manifestations pacifiques et les défenseurs des droits humains intervenant là-bas pour soutenir les communautés locales.


Une mobilisation locale n’étant pas suffisante pour mettre l’entreprise face à ses responsabilités vis-à-vis des communautés guatémaltèques, une mobilisation de plus grande ampleur, voire mondiale, semble indispensable afin de leur apporter notre soutien en vue de la restauration de leur droit à jouir de leur environnement.



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