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AMAZON ET LES DROITS DES SALARIES

kennechhiba

Entre menaces, refus de coopérer, et non-respect total des conditions de sécurité, l’entreprise mondiale Amazon ne cesse d’ignorer toujours plus de droits légitimes et légaux des salariés qu’elle emploie.

« Toute personne a le droit de fonder des syndicats et de s'affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts. ». Tels sont les mots écrits dans l’article 23 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, statuant ainsi sur un droit fondamental des Hommes dans le monde. A ceci sont donc liés les droits des salariés de se voir travailler dans des conditions sûres et sécuritaires, et de voir leur vie privée respectée. Justement, les syndicats servent souvent à assurer que ces conditions de travail soient respectées.

Néanmoins, la firme multinationale Amazon se pense visiblement en dehors des lois, et en dehors des obligations auxquelles elle est soumise – notamment vis-à-vis des syndicats, et de la vie privée de ses employés. En effet, si elle est légalement contrainte d’obéir, et de laisser ses employés former des syndicats pour commencer, dans la pratique, l’entreprise limite incessamment ceux-ci, les empêchant d’avoir une quelconque action, et une quelconque efficacité. Pourquoi ? Car les syndicats sont considérés comme des « facteurs de risque ». Facteurs de risque, en effet ; ou plutôt devrions-nous dire « facteurs de vérité ». Amazon a simplement peur d’être mise en danger par les « lanceurs d’alerte », comme beaucoup les appellent, qui dénoncent des conditions de travail misérables, où la sécurité n’est même pas considérée, où leurs droits fondamentaux sont bafoués, et où leur vie privée est inexistante. Dès lors, Amazon se sent légitime à licencier des employés qui ont, justement, lancer l’alerte, en témoignant de ces conditions de travail inhumaines, spécialement au début de la pandémie de Covid-19. De fait, à cette période, les employés d’Amazon ont d’autant plus souffert des ce manquement à leurs droits, l’entreprise leur demandant d’accélérer les livraisons et services afin de répondre à la demande, en forte hausse avec la fermeture des commerces. La pandémie a fortement bénéficié à cette firme, qui n’avait en aucun cas besoin de cette croissance dans son activité ; mais elle a surtout contribué à empirer encore plus les conditions de travail de ses salariés, mis sous pression et menacés.

D’autre part, Amazon effectue donc aussi un travail de surveillance et de menaces afin de s’assurer du silence de ses employés. Des documents internes ont fuité en octobre 2020, témoignant de l’activité frauduleuse de l’entreprise, qui surveillait, via des groupes Facebook privés, ses salariés, pour être informés du moindre projet de grève, de manifestation ou de protestation. Selon le média Vice News, l’entreprise aurait aussi, en septembre, recherché des analystes du renseignement, qui devaient être chargés de déceler les dangers, parmi lesquels les « menaces en matière de syndicalisation de l’entreprise ». Attaquée, la firme a démenti, assurant que ces annonces d’emploi étaient une erreur ; erreur qui correspond étrangement bien avec les témoignages des salariés et les documents ayant fuité, montrant donc parfaitement au monde entier qu’Amazon ne se sent pas concernée par la loi et les droits des salariés. Certains employés affirment même que « l’objectif d’Amazon, c’est de [les] faire taire ». L’employé en question ici a d’ailleurs reçu 12 avertissements, et écopé de mises à pied alors qu’il exerçait son droit syndical. Travaillant chez Amazon depuis 10 ans, il décrivait volontiers les relations entre l’entreprise et les syndicats : hostile, menaçante. Selon lui, il n’y a que lors de campagnes médiatiques que les syndicats et les employés existent, car ils deviennent alors dangereux ; le reste du temps, aucune considération ne leur est accordée. En outre, si nous considérons la pandémie, Amazon a en effet modifié certaines de ses politiques, offrant une prime de risque à ses employés en Europe et en Amérique du Nord, suite à une campagne menée par les syndicats ; primes qui ont été supprimées en mai 2020 dans presque tous les pays, sans prendre en compte la pandémie qui se poursuit, et les risques croissants pris par les salariés. De la même façon, en France, une suspension temporaire d’activité et l’adoption de mesures de sécurité et sanitaires plus importantes avaient été obtenues, après que le syndicat Solidaire et l’association les Amis de la Terre avaient poursuivi en justice l’entreprise. Preuve irréfutable que celle-ci ne fonctionne qu’à la menace : il n’y a qu’en dénonçant ses activités frauduleuse, et son ignorance totale des droits des salariés, qu’Amazon se décide à agir – toujours temporairement cependant, le temps que les mouvements de protestations se calment.


Nous sommes tous concernés par ces actions, et nous pouvons tous agir pour garantir aux employés d’Amazon le respect de leurs droits. Tant que l’entreprise fera autant de profits et de bénéfices, elle continuera, de son côté de profiter de ses salariés. Comme démontré auparavant, il n’y qu’à la menace que la firme répond ; peut-être est-il temps de la menacer réellement.




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